Spectacle naturel exceptionnel : découvrez les dates des plus fortes marées de France
On parle de grande marée lorsque le coefficient de marée atteint ou dépasse 90. Ces événements spectaculaires se produisent plusieurs fois par an et offrent des amplitudes exceptionnelles entre la pleine mer et la basse mer.
Le coefficient de marée est une invention française, créée par le Service Hydrographique et Océanographique de la Marine (SHOM) basé à Brest. Cette échelle unique au monde permet de mesurer simplement l'amplitude d'une marée, sur une échelle allant de 20 (mortes-eaux) à 120 (marée du siècle).
Le coefficient 120 correspond à la marée théorique maximale, aussi appelée "Plus Haute Marée Astronomique" (PHMA). Ces marées exceptionnelles surviennent très rarement : la dernière remonte à mars 2015, et la prochaine est prévue pour 2033.
Les marées sont le résultat de l'attraction gravitationnelle combinée de la Lune et du Soleil sur les masses d'eau des océans. Bien que le Soleil soit beaucoup plus massif, c'est la Lune qui exerce l'influence dominante en raison de sa proximité avec la Terre.
Lorsque la Lune se trouve entre la Terre et le Soleil, leurs forces d'attraction s'additionnent. C'est la période des vives-eaux, avec des coefficients élevés.
Quand la Terre se situe entre la Lune et le Soleil, les forces s'alignent à nouveau. On observe également des vives-eaux et potentiellement des grandes marées.
Aux premiers et derniers quartiers, la Lune forme un angle droit avec l'axe Terre-Soleil. Les forces se contrarient : c'est la période des mortes-eaux (coefficients < 70).
Les plus grandes marées de l'année surviennent traditionnellement autour des équinoxes de printemps (21 mars) et d'automne (21 septembre). À ces périodes, plusieurs facteurs astronomiques se conjuguent pour maximiser l'amplitude des marées :
Les grandes marées sont l'occasion idéale pour la pêche à pied. Le retrait important de la mer découvre des zones habituellement inaccessibles, riches en coquillages, crustacés et poissons. Les meilleures conditions se présentent lors des coefficients supérieurs à 100, environ 2 heures avant la basse mer.
Chaque espèce possède une taille minimale de capture. Munissez-vous d'un pied à coulisse pour vérifier vos prises. Consultez la réglementation locale qui peut varier selon les régions.
Les grandes marées offrent des opportunités photographiques exceptionnelles. Les paysages se transforment radicalement : plages immenses à marée basse, vagues puissantes à marée haute. Les rochers habituellement immergés émergent et créent des compositions spectaculaires.
Les surfeurs et bodyboarders apprécient particulièrement les grandes marées pour les vagues plus puissantes qu'elles génèrent. Les courants étant plus forts, ces activités sont réservées aux pratiquants expérimentés qui connaissent parfaitement les spots.
Les prédictions de marées ne tiennent compte que des facteurs astronomiques. La météorologie joue également un rôle important dans la hauteur d'eau finale :
Lors d'une tempête conjuguée à une grande marée et une basse pression, les hauteurs d'eau peuvent largement dépasser les prédictions. C'est dans ces conditions que surviennent les événements de submersion marine les plus dangereux.
Le coefficient (de 20 à 120) indique l'amplitude théorique de la marée, calculé à partir du marnage moyen à Brest. Le marnage est la différence réelle de hauteur d'eau entre la pleine mer et la basse mer, exprimée en mètres. Un même coefficient donnera des marnages différents selon les lieux : environ 6 mètres à Brest pour un coefficient 100, mais jusqu'à 15 mètres au Mont Saint-Michel.
On considère qu'il s'agit d'une grande marée lorsque le coefficient atteint ou dépasse 100. Entre 95 et 99, on parle de vives-eaux moyennes. À partir de 110, ce sont des grandes marées exceptionnelles qui attirent de nombreux curieux sur le littoral.
Les marées étant un phénomène astronomique, elles peuvent être calculées avec précision plusieurs années, voire des décennies à l'avance. Le SHOM publie les prédictions de marées sur 10 ans. Seuls les facteurs météorologiques (pression, vent) ne peuvent être anticipés longtemps à l'avance.
La Méditerranée est une mer presque fermée, trop petite pour que les forces de marée puissent générer des amplitudes importantes. Le marnage y est généralement inférieur à 40 cm, contre plusieurs mètres sur les côtes atlantiques. La forme des côtes et la profondeur des océans jouent un rôle majeur dans l'amplification des marées.
L'expression "marée du siècle" désigne une marée dont le coefficient approche ou atteint 120, le maximum théorique de l'échelle. Ces événements sont rares et surviennent lorsque tous les facteurs astronomiques s'alignent parfaitement : syzygie (alignement Soleil-Terre-Lune), périgée lunaire (Lune au plus proche) et équinoxe. La dernière remonte au 21 mars 2015 (coefficient 119).
La baignade est possible mais nécessite une grande prudence. Les courants sont beaucoup plus forts qu'en période normale, augmentant les risques de baïne (courants d'arrachement). Il est impératif de se baigner uniquement dans les zones surveillées, entre les drapeaux, et de suivre les consignes des sauveteurs qui peuvent interdire la baignade si les conditions sont trop dangereuses.
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